L’impact économique d’un régime végétarien/végan au niveau macro et micro

Et si la France adoptait un régime végétarien?

Ce nouveau régime aurait un impact économique et social conséquent.

« Ces conséquences pourraient non seulement entraîner des coûts de transition, mais pourraient aussi avoir des répercussions sur le prix des terres. »

« Il va s’en dire qu’un changement global de régime alimentaire modifierait très fortement le modèle économique actuel. »

Un rapport des Nations Unies de 2006, « Livestock’s Long Shadow » (nb: La longue ombre du bétail) indiquait les effets dévastateurs de la consommation de viande sur l’environnement, mais démontrait que celle-ci représentait des emplois pour 1,3 milliards de personnes (987 millions de ces personnes étant dans une situation précaire). Si la demande en viande venait à disparaître du jour au lendemain, les moyens de subsistance disparaîtraient :un gros challenge pour des personnes déjà en situation critique, économiquement parlant. Le gouvernement serait donc obligé de mettre en place des formations de reconversion pour ces corps de métiers voués à disparaître.

Cependant, pouvons-nous vraiment imaginer un changement aussi radical en si peu de temps? Ce changement est peut-être déjà en route, si c’était le cas il se fera très probablement par étapes. En outre, les agro-industries cultivant du maïs/soja pour nourrir le bétail seraient en mesure de s’adapter en fournissant une production destinée à l’alimentation humaine. De quoi laisser une marge pour l’apparition de nouveaux emplois, ou même, d’une économie nouvelle.

L’impact économique :

En France et dans le monde entier, le commerce de viande et de poisson est une partie essentielle de l’économie. Nous allons donc voir tout d’abord que le végétarisme pourrait poser des problématiques économiques et sociales. Nous pourrons également constater que ce régime est également bénéfique pour l’économie française voire pour celle du monde entier . Ainsi dans une dernière partie nous aborderons le sujet à l’échelle microéconomique afin d’en voir les bénéfices économique.

  • Les faiblesses du végétarisme qui affectent l’économie.

image1.png        source : IFIP

_La France exporte 1/3 de sa production de viande vers les autres régions du monde.
Les 3/4 de ces exportations sont dirigées vers l’Union Européenne : Italie (23%), Royaume Uni, Asie et Russie (9% chacun).
On constate donc grâce à ces graphiques que la France est un des pays les plus exportateurs de viande. Si on venais à supprimer définitivement l’élevage de notre économie le pays se verrait perdre une part de marché essentielle à notre économie. http://www.interbev.fr/wpcontent/uploads/2017/09/les-exportations-francaises-de-betail-et-viande.pdf

Les exportations de poisson par la France :

Si le territoire tricolore ne représente que 0.43% de la surface terrestre du globe, elle possède le deuxième domaine maritime mondial. Grâce à ses 5.500 kilomètres de façade maritime et surtout à ses territoires ultra-marins, elle possède 11 millions de kilomètres carrés de domaine maritime.
La France affiche un net excédent commercial pour les produits de la pêche et de l’aquaculture. En 2004, il s’élevait à 2.2 milliards d’euros et en 2014 on a constaté qu’il s’élevait à 3.6 milliards d’euros, selon une étude de l’Insee, ce qui représente une augmentation de 63%.
On parle d’excédent commercial lorsqu’au niveau du solde de la balance commerciale les exportations sont supérieures aux importations. On dit alors que la balance commerciale est excédentaire. Concrètement le pays exporte plus qu’il import.

Les métiers :                                                                                                                                        La filière française de l’élevage et des viandes, en 2014, c’est près d’un demi-million de professionnels. Et d’ici 2018, plus de 20000 emplois serons à pourvoir. Ces chiffres montrent combien ce secteur d’activité compte dans l’économie française et participe au dynamisme social du pays. Et c’est bien chaque maillon de la chaîne qui y contribue. Jean-Baptiste Jeangène Vilmer (Directeur de l’IRSEM au ministère de la défense, professeur à Sciences Po Paris) a d’ailleurs dit dans son Éthique Animale (livre de Jean-Baptiste Jeangène Vilmer) : « On ne peut pas cautionner l’exploitation animale parce qu’elle crée des emplois. En effet, certaines personnes ont peur de ce régime car elles pensent que s’il venait à se développer de plus en plus, il y aurait de plus en plus de chômage dans tous les métiers liés à la viande qui disparaîtraient un par un. »
Ce schéma, expose une vraie problématique sociale : la suppression de la viande /poisson donc de l’exploitation animale risque d’engendrer des problématiques économiquess et engendrerai une vague de chômage dans ce secteur .
http://www.la-viande.fr/anims/filiere_laviande/

Une théorie de Joseph Schumpeter peut nous éclairer sur le sujet. Cette théorie c’est la « destruction créatrice », elle désigne le processus continuellement à l’œuvre dans les économies et qui voit se produire de façon simultanée la disparition de secteurs d’activité économique conjointement à la création de nouvelles activités économiques. Nous développerons cette théorie dans la deuxième partie où nous présenterons les forces du régime végétarien par rapport aux emplois.

  •  Le végétarisme en faveur de l’économie :

La consommation de viande dans le monde :
La consommation de viande dans le monde n’a jamais été aussi élevée. En effet, on constate qu’en 58 ans, elle est passée de 45 millions de tonnes à plus de 280. De plus, selon la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture), il se consomme plus de 9075 kg de viande chaque seconde dans le monde, ce qui correspond environ à 286 millions de tonnes pour l’année de 2010 et 311,8 millions de tonnes pour l’année 2014. La consommation a progressé de 2.3% par an au cours de ces dix dernières années. La consommation de viande par habitant dans le monde serait d’environ 41.8 kg. De plus, en 2050, il y aura plus de 34% de personnes à nourrir en plus par rapport à 2009. Ces statistiques proviennent de Planétoscope, sur la consommation mondiale de viande.

image2          source : Rech

Cependant, selon les chiffres du ministère de l’agriculture américain, la consommation de viande Américaine suivrait une course descendante après un pic en 2004, à 84 kg par an et par habitant, elle est en 2012 de 75,5 kg par an et par habitant. En moyenne, un Américain  consomme plus de 100 kilos de viande en 2018. En 50 ans, la consommation mondiale de viande a presque doublé passant de 23,1 kg en 1961 à 42,2 kg en 2011, et serait en croissance, surtout dans les pays en développement avec 31,5 kg/hab. Elle serait de 36,3 kg par habitant en 2023 et pour les seuls pays développées de 69 kg /hab.
Les Français quant à eux, mangent en moyenne 86,3 kg de viande par habitants et par an, soit une baisse de près de 7% par rapport à 1998. En outre, certains pays en développement ne consomment même pas 30kg/an/habitant.

En effet, nous pouvons en déduire que la consommation de viande entre les pays développés et les pays en développement présente de grandes disparités. En effet, la viande est avant tout un produit coûteux tout comme sa production, sa consommation n’est que très peu accessible au pays en voie de développement.

  •  Les économies des différents régimes alimentaires :

Les économies du végétarisme :

ETRE VEGETARIEN PERMET DE RÉALISER DES ECONOMIES  ?

En novembre 2015, une étude américaine révèle que manger végétarien permettrait de faire une économie annuelle de  650€ sur nos dépense alimentaire tout en respectant l’apport en protéines recommandé. L’arrêt de consommation de viande permettrait de faire des économies non négligeables. Un régime à base de protéines animales coûterait 46€ par semaine contre 33€ par semaine pour un régime végétarien.
Viandes, poissons et produits laitiers sont les aliments les plus chers, du à leur élevage qui rencontre de nombreuses contraintes. À l’inverse, la plupart des ingrédients de base du végétarisme sont très économiques (légumes secs et céréales). Si les produits dérivés (yaourts de soja, laits végétaux, simili-carné) coûtent eux plus cher, c’est à cause des lobies de l’agroalimentaire qui surf sur l’effet de mode du végétarisme/véganisme. Cependant il est tout à fait possible de réaliser soi-même ces dérivé à partir d’ingrédients de base ou de s’en passer.
Par ailleurs, la question du coût dépend en grande partie de la filière d’approvisionnement : grande distribution, magasins biologiques …
Même si végétarien ne signifie pas nécessairement biologique, l’économie réalisée en supprimant viandes et produits laitiers peut permettre la consommation plus importante de produit issus de l’agriculture biologique.

Une autre étude à également été menée dans l’intérêt de démontrer qu’un régime végétarien  permettraient de réaliser des économies. Afin de réaliser cette étude, ces derniers ont mis en place un « tableau hypothétique » des prix de la nourriture pour une seule journée, repartie en quatre régimes alimentaires différents : les consommateurs de viande, les végétariens qui cependant mangent toujours du poisson, appelés les « pescetarians » dans le document, ainsi que les véganes et bien entendu les végétariens. Le site internet c’est basé sur les prix standards des épiceries afin de réaliser cette étude, et voici le résultat obtenu :

image4

Cette étude est donc basée sur les 3 repas d’une journée,( le petit-déjeuner, le déjeuner et le dîner). Lorsque l’on compare les prix finaux de repas, on observe qu’un consommateur de viande dépense environ 14.65 dollars contre 12.45 dollars pour un végétarien, autrement dit le menu végétarien permet d’économiser environ 2.20 dollars par jour. Cette somme représente une économie de 803 dollars environ.

  De plus, on remarque grâce à ce document que les aliments les moins chers sont les produits dérivés de plantes, comme les carottes, le porridge (oatmeal) ainsi que tous les légumes présents, même si certaines protéines issus des plantes, comme le tofu ou encore les pois chiches (garbonzo beans) reviennent en général plus chers que leurs équivalent en protéine animales. Mais cela dépend de l’accessibilité aux aliments frais comme les légumes. Car certaine régions dans le monde son considéré de désert alimentaire comme les Etats-Unie, mais nous nous éloignons du sujet.

 Finalement, une dernière étude, réalisée par le « Journal of the Hunger and Environnmental Nutrition » avance que les végétariens réaliseraient environ 750 dollars d’économies par rapport aux consommateurs de viande. Toutes les études, même si elles révèlent des chiffres différents, s’accordent à dire que le régime végétarien permet de réaliser des économies, qui dépendent de critère bien précis. Même si ces études n’ont pas été réalisées en France mais aux Etats-Unis, elles n’en restent pas moins aussi valide en France car il faut rappeler que les Etats Unis sont le pays consommant le plus de viande et ou l’accessibilité aux légumes et produits frais peut être bien plus difficile.

Nous pouvons donc en déduire qu’adopter un régime végétarien n’augmente pas forcément le budget réservé à l’alimentation. Et peu même permettre de faire des économies.

Source:

http://adelinecoyez.wixsite.com/la-vie-vegan

http://veggieromandie.ch/

https://vegetarisme2017.wordpress.com/

Cliquer pour accéder à les-exportations-francaises-de-betail-et-viande.pdf

http://www.la-viande.fr/anims/filiere_laviande/

https://www.lesechos.fr/industrie-services/conso-distribution/0301097574252-les-americains-ont-un-appetit-feroce-pour-la-viande-2142223.php

http://www.la-viande.fr/nutrition-sante/consommation-viande-france

https://www.planetoscope.com/elevage-viande/1235-consommation-mondiale-de-viande.html

https://www.l214.com/

livre de Jean-Baptiste Jeangène Vilmer

Laisser un commentaire